Droit de vote des vendeurs RELAY aux élections professionnelles ….

Publié le par le coordinateur

ou boycott des votes- accords  d'entreprise  sur l'APLD ?

 

Rappel : Depuis 50 ans , LAGARDERE refuse la participation des personnels de vente aux élections professionnelles de LTRF en refusant en dépit de l'évidence la reconnaissance de la notion juridique de « communauté de travail » de tous les points de vente .

 

Nous sommes pourtant dans un système où LAGARDERE décide unilatéralement des conditions essentielles de nos contrats de travail de vendeurs(e)s, et en particulier de notre rémunération plafonnée au SMIC à vie .

 

Mais grâce à l’imposture de l’utilisation du statut de « gérant de succursale »  appliquée aux responsables d'établissement avec leur parfaite complicité , le plus grave est que LAGARDERE peut ainsi échapper à toute obligation imposée dans le cadre d'un « classique » Plan de sauvegarde de l'Emploi (PSE) dans une entreprise où les véritables effectifs ne sont pas camouflés comme chez nous où il y a bel et bien plusieurs milliers de personnes qui travaillent pour une seule entreprise , L.T.R.F. et pas 1200 ou 1300 salariés , comme prétendu .

 

De cette manière : pas d'obligation dans le cadre d'un PSE de recherche de reclassement interne ou externe des vendeurs , pas d'aide à la formation , etc,etc... bref rien qui caractérise un véritable plan social qui nous pend pourtant sous le nez .

 

Car même si l’administration valide le nouveau dispositif d'activité partielle longue durée (APLD ) , RIEN ne prouve que cela ne se conclura pas dans 6 mois ou dans un an par des licenciements économiques massifs dans les points de vente , vu l’extrême fragilité de notre « terrain » commercial .

 

Il n'existe aucune garantie là-dessus .

 

Bref , coup double pour LAGARDERE : toucher le fric des caisses de chômage via nos cotisations salariales durant les une ou deux années à venir et l'argent du contribuable SANS LE MOINDRE ENGAGEMENT FORMEL ET SANCTIONNABLE en cas de non respect à maintenir tous les emplois durant ces années!!

(n'oublions pas que ce n'est pas juridiquement LAGARDERE qui demande l'aide au chômage partiel mais les gérants en tant que supposés « employeurs individuels »...)


Ainsi donc , nous sommes donc privés abusivement de notre droit constitutionnel à représentation en tant que salariés !

(mais pas que : pas d’intéressement , pas de voyages payés par le C.E. , etc...)

 

mais Miracle !! Aujourd'hui , on nous demande , à nous , les mêmes vendeurs , à qui on ferme la gueule de force depuis des dizaines d'années … DE SAUVER LA BOITE !

 

Pas moins , pas plus !

 

Oh , pas de bon gré ,(d'habitude , c'est marche ou crève ...) mais uniquement parce que la loi du 17 Juin 2020 oblige LAGARDERE à faire approuver par les personnels de vente sur chaque point de vente , sans question de seuil d'effectif minimal , par un vote-référendum validant un accord d'entreprise, l'approbation du maintien en chômage partiel et ce à la majorité des 2/3.

 

Parce que sinon , plus d'aide au chômage partiel jusqu'à 2022, voir un remboursement obligé de ces aides .

 

Résumé ainsi , on serait, nous les personnels de vente , si derrière , il n'y avait pas le chantage aux licenciements économiques immédiats , tout à fait tenté du dire à LAGARDERE et aux gérants :

ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE !!

 

Car de plus , ou sont les engagements des gérants , des ADV , des directeurs de région ,des directeurs de truc et de muche de réduire en proportion leurs train de vie ??

 

La loi créant l'APLD les y incite fortement , mais ne les y oblige pas .

 

Alors quoi , une fois la crise de la covid passée , quand le business aura totalement repris dans deux ans , tout redevient comme avant ??

 

Et quand bien même , LAGARDERE se verrait contraint de rembourser les aides apportées par l'UNEDIC dans le cadre du chômage partiel , parce qu'il ordonnerait à ses « gérants » de procéder à des licenciements économiques malgré ces aides , il serait bien possible que les » gérants » en soient les dindons (consentants ) de la farce :

Car la subtilité , c'est que ce sont les gérants qui vont s'engager par accord d'entreprise en tant qu' employeur ET soi-disant « ENTREPRENEUR INDIVIDUEL-AFFAIRE PERSONNELLE » (selon leurs déclarations légales) sur le maintien des emplois , dans le cadre des votes et non LAGARDERE ,

Mais c'est bel et bien LAGARDERE qui palpera les deniers du contribuable et des caisses de chômage directement ou indirectement puisqu'il en réduira , au final , d'autant la PFV versée aux gérants .

 

PFV réduite en amont , obligation de remboursement sur leur PFV restante en cas de non respect des engagements de non licenciement économiques si ceux ci sont contraints par des fermetures décidées unilatéralement par les «  joint-venture » de LAGARDERE avec ses « concédants ».

la vie pourrait bien devenir vraiment dure pour les « gérants »...

 

Un danger extrème caché se rajoute à cela pour les personnels de vente :

Dans la conclusion de ce genre d'accord de «  préservation de l'emploi » :

Si le salarié refuse les clauses découlant de l'accord qui modifieront ultérieurement son contrat, il peut être licencié. Mais ce licenciement n’aura plus un motif économique. Il repose sur un motif spécifique constitutif d’une cause réelle et sérieuse.

 

 

Alors , en conclusion :

 

Parce que LAGARDERE n'a nullement l'intention de changer son système de dissimulation de la communauté de travail de tous les personnels des filiales et points de vente , si nous n 'étions pas soumis à un véritable chantage à l'emploi, nous appellerions très clairement au boycott de ces votes que nous demandent les gérants ET QU'EN AUCUN CAS , ILS NE PEUVENT NOUS IMPOSER ( ni de voter , ni d'approuver le contenu...)

 

 

LAGARDERE veut que tout soit fini au 31 Octobre pour percevoir 60 % du salaire en allocations chômage partiel au lieu de 56 % seulement en cas de dépassement de cette date …

 

MAIS nous pouvons parfaitement et COLLECTIVEMENT imposer COMME CONDITION pour approuver ces accords d'établissements AVANT LE 1er OCTOBRE , le rajout de la clause suivante :

 

« A l'occasion de l'approbation de l'accord d'entreprise soumis au personnel le ….... et approuvé à au moins la majorité des deux tiers , l'employeur reconnaît formellement que les personnels de vente placés sous ses ordres font partie de la communauté de travail de LAGARDERE TRAVEL RETAIL FRANCE et de ses filiales et s'engage à œuvrer sans délai auprès de la dite société pour la reconnaissance de cette participation à la communauté de travail . »

 

ACTION !!!

 

SUD SOLIDAIRES RELAY-L.T.R.F.

 

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